
FENÊTRES SUR COUR
Une rue, une place, un dehors, un ici, ensemble, autant de notions et d’espaces qui ouvrent au déplacement du soi, du "chez soi".
Une Egarée à bicyclette, des voyageurs musicaux aux fenêtres, chercheurs d’horizons en tout genre, voilà sur quoi s’ouvre notre scène, notre rue. Ici, le public est d’abord témoin de l’épopée de ces personnages en recherche d’un "chez soi".
Cet espace est celui de tous les possibles, où nous élirons tous domicile.
À l’heure où le monde bouge de plus en plus vite, où les humains sont de plus en plus mobiles, "Fenêtre sur cour" questionne les notions de "chez soi", d’habitat et de départ.
Spectacle de rue - Tout public
sur une idée de Daniel Robert
Mise en scène - Clément Séclin
Création lumière - Sébastien Vergnaud
avec - Ophélie Lehmann, François David, Melvin dans les nuages, Philomène
Production - El Tribu - Daniel Robert, Cie La Fille de l'Eau,
Mairie de Saint-Savinien

LE SPECTACLE
Sur la grande place d’un village, dans la lumière dorée de la nuit, le spectacle s’ouvre sur l’arrivée de L’Égarée, une voyageuse singulière, silhouette fine sur son vélo chargé de valises, de tissus flottants, de lanternes, et d’objets mystérieux ramassés au fil du monde. Tout en elle raconte déjà mille récits. D'une voix forte, elle rassemble les gens.
Peu à peu, des fenêtres d'illuminent et certains habitants prennent vie : un violoniste fait naître une mélodie lancinante, une danseuse surgit de l’ombre derrière un voile, des chanteurs dessinent dans l’air leurs propres langages. L’Égarée s’arrête, observe, s’imprègne. Elle s’installe entre les gens, dans le public, en équilibre entre présence et passage.
Chaque artiste à sa fenêtre, lui offre un fragment de son histoire : une chanson, une danse, un souvenir conté, un geste, un rire. C’est un rituel sans paroles, en musique et en couleur, une célébration de la transmission.
À chaque fois, L’Égarée reçoit une part de ce qu’ils sont.
Elle ne prend jamais, elle recueille. À la fin de chaque rencontre, elle tend la main vers les fenêtres et un objet — un foulard, une clé, un carnet, une plume, une cloche — qu’elle attache à son vélo. Comme une offrande à emporter chez soi, sur sa route.
La place devient un théâtre vivant, un carrefour d’histoires et d’émotions. Le public devient témoin de cette traversée poétique, de ce dialogue entre celle qui part et ceux qui restent. Puis, aussi simplement qu’elle est venue, L’Égarée remonte sur son vélo et repart, emportant avec elle des éclats de vie, vers d’autres lieux, d’autres récits à découvrir.
Le spectacle s’éteint doucement, mais sur la place, il reste une trace de son passage. Une absence pleine. Un souffle.